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Pourquoi les avocats tiennent des permanences à Cheval Passion ?

Grande première à Cheval Passion, les avocats du barreau d’Avignon proposent des consultations gratuites et des conférences autour des problématiques liées au droit équin, jusqu’à dimanche.

A l’initiative du bâtonnier, Jean-Maxime Courbet, les avocats du barreau d’Avignon s’installent pour la première fois au cœur de Cheval Passion.
Depuis le premier jour et jusqu’au dernier, près de cinq avocats se relayent pour assurer une permanence de conseils, de consultations gracieuses.
« Le barreau est un acteur de la cité, Cheval Passion est la deuxième manifestation après le Festival d’Avignon, nous nous devions d’être présents. »

« Nous ne sommes pas que des avocats de palais »

C’est ainsi que le bâtonnier souhaite aller au plus près d’un public, qui ignore que le barreau est creuset de nombreux spécialistes. Répondre à une attente, se faire connaître, montrer que l’avocat n’est pas toujours là pour régler un litige, mais aussi pour le prévenir.
Et Me Charlotte Treins-Delarue de renchérir : « Il faut sortir de nos cabinets. Nous ne sommes pas que des avocats de palais ! »
Difficile pour le néophyte de s’y retrouver entre droit rural, droit du travail, droit des affaires agricoles et droit équin, ce dernier n’étant pas une spécialisation reconnue par l’ordre mais une manière transversale, un domaine de compétence privilégié, que l’on étudie à l’Institut du droit équit à Limoges, dont sont membres maîtres Charlotte Treins-Delarue et Ludivine Raz. Alors quand on les questionne, la réponse est souvent chorale et fluide entre elles, toujours sous le contrôle du bâtonnier.
La passion de l’équidé est bien là. Et c’est ce que fait la finesse et l’exigence de leurs conseils avisés et de leurs réflexions. Défendre leurs semblables mais aussi veiller au bien-être de l’animal, ce compagnon de tous les jours pour maître, Charlotte Treins-Delarue, cavalière de dressage en loisir, qui est propriétaire d’un vieux cheval qui a plus 40 ans, Djiguit et d’un jeune pure race espagnole, Familiar II, de 17ans.
Quant à Me Ludivine Raz, elle est cavalière en compétition de dressage. Elle a même participé à l’ancêtre de Poney Passion. Elle est propriétaire d’une jument de compétition Carmen de Massa, vieille sur son vieux retraité de 35 ans, Bob et sa jeune pouliche de 3ans « First kiss ». Autant dire, qu’il y a un geste altruiste et passionné dans cette démarche.
C’est le moment de venir interpeller le barreau d’Avignon sur les contrats de vente, la prestation d’entreprise par les professionnels du monde équestre, les responsabilités en cas d’accident, l’équitation est un sport dangereux, en apprendre plus sur les vices rédhibitoires, les problèmes d’uvéite, de rétivité et surtout ne pas oublier, comme rappelle le bâtonnier, consulter permet souvent de limiter les déconvenues et d’économiser de l’argent.

Sophie BAURET
Dauphiné Libéré – vendredi 20 janvier 2023